Les mangroves représentent un élément vital des écosystèmes côtiers et marins de par leurs innombrables avantages. D’un point de vue environnemental, les arbres constituent un habitat important pour des espèces telles que la Fauvette de Socotra et la Cisticola de Socotra, ainsi que d’autres espèces d’oiseaux, de crustacés et de reptiles, et jouent également un rôle crucial dans la prévention de l’érosion côtière et sont considérés comme d’importants puits de carbone, des éléments clés contribuant à l’atténuation des effets du changement climatique. Pour les communautés locales, en particulier, celles qui vivent dans les zones côtières, les mangroves ont toujours été partie intégrante de leur environnement et ont joué un rôle clé dans leur vie quotidienne, notamment en termes de matériaux utilisés pour la construction, l’allumage du feu et le pâturage pour les chèvres. Les peuplements de mangroves ont régressé à cause de facteurs tant humains que naturels. À cause des effets destructeurs du changement climatique et des cyclones qui ont frappé l’île en 2015 et 2018, les mangroves ont décliné considérablement. Le surpâturage et l’exploitation forestière intensive ont également fait des ravages. Cela conjugué à la dégradation des mangroves a entraîné l’augmentation de l’érosion côtière.

À la lumière de ces défis, le projet s’est concentré sur la restauration et la réhabilitation de l’écosystème disparu des mangroves dans une parcelle pilote située dans la baie du village de Ghuba, sur la côte nord de Socotra, afin d’atténuer et de minimiser l’érosion côtière et améliorer le bien-être de la communauté locale.

Durant la phase II, un accord a été signé entre ARC-WH et Al Tamek pour : achever le projet – suspendu après la première phase pendant deux ans et demi -, étendre la zone de la parcelle clôturée pour offrir plus d’espace à la plantation de nouveaux arbres (encore à étendre), fermer certaines parties de la falaise afin d’empêcher les chèvres d’entrer dans la pépinière et d’atteindre les jeunes arbres, s’assurer que les nouvelles graines sont collectées pendant leurs saisons, faire pousser de nouveaux semis en vue d’augmenter le nombre d’arbres et donc optimiser l’impact du projet, acheter plus de conteneurs en plastique pour accentuer le nombre de plants en croissance à l’intérieur de la parcelle clôturée et placer deux panneaux avec les logos de tous les partenaires du projet pour sensibiliser davantage les futurs visiteurs et la communauté locale au projet. Un premier panneau doit être placé près de la route et le second près de la baie côtière où se trouve la pépinière.