Participation de l’ARC-WH à la 2ème conférence des donateurs d’ALIPH

Le 31 janvier 2022, le Centre régional arabe pour le patrimoine mondial (ARC-WH) a été invité à présenter le projet de partenariat fructueux intitulé « Programme de restauration d’urgence pour les bâtiments endommagés dans le site du patrimoine mondial de la vieille ville fortifiée de Shibam » situé dans la République du Yémen. Le projet a été généreusement financé par la Fondation ALIPH et mis en œuvre en étroite collaboration avec des partenaires locaux tels que l’Organisation générale pour la préservation des villes historiques au Yémen (GOPHCY- Shibam Branch).

Depuis son inscription sur la liste du patrimoine mondial en péril en 2015, le site a souffert des effets du conflit armé et de fortes pluies torrentielles résultant probablement du changement climatique, entraînant de ce fait une augmentation drastique de la dégradation structurelle, de la pauvreté et de la migration hors de la ville. La valeur universelle exceptionnelle (VUE) du site n’est pas seulement liée aux gratte-ciel traditionnels emblématiques (communément appelés le Manhattan du désert), mais également au fait que la ville a été continuellement peuplée depuis le premier millénaire de notre ère.

Le partenariat du projet se concentre directement sur la sauvegarde de la valeur universelle exceptionnelle en restaurant 15 bâtiments historiques par la création active d’emplois pour les artisans locaux qui appliquent leur expertise traditionnelle en matière de restauration afin de permettre aux familles locales de retourner dans leurs maisons et de lutter contre leur migration et l’abandon qui en résulte.

Sur les 15 bâtiments historiques, les travaux de restauration de sept d’entre eux sont déjà terminés, et les travaux ont commencé pour les cinq autres. Le projet devrait être finalisé en mai 2022.

La 2ème conférence des donateurs d’ALIPH a permis d’obtenir un soutien important de la part des pays et des institutions internationales en faveur de l’appel collectif à la protection du patrimoine culturel dans les zones de conflit et a permis d’engager un montant impressionnant de 90 millions de dollars pour les projets futurs.